Le 17 janvier dernier, Thomas Pesquet était l’invité de l’émission « Quotidien ». Il y relate ses expériences professionnelles à bord de la station spatiale internationale.

Il explique également la façon dont certaines difficultés psychologiques peuvent parfois survenir, en mentionnant un concept bien connu des chercheurs travaillant sur les conséquences psychologiques de l’isolement et du confinement : le Contrecoup du troisième quart.

Comme il l’explique, ce contrecoup se manifeste par une modification « inexpliquée » de l’état psychologique juste après le milieu de la période d’isolement. La description de ce phénomène est présentée dans l’extrait de chapitre ci-dessous écrit par Greg Décamps et Caroline Assens, tous deux psychologues ayant travaillé avec l’Institut Polaire Français dans le cadre du recrutement et du suivi des hivernants polaires.

Le "contrecoup du 3e quart" (G.DECAMPS)

Il mentionne égalalement les difficultés liées à la gestion des activités occupationnelles, qu’elles soient professionnelles ou de loisirs. Dans ce type d’environnement, ces activités constituent l’une des meilleures formes de prévention vis à vis des risques psychologiques (ennui, démotivation, dégradation de l’humeur, tristesse, etc.). Elles constituent cependant une source de stress supplémentaire du fait de leur caractère limité et répétitif…

Conséquences occupationnelles de l'isolement et du confinement (G.DECAMPS)

Parmi les chercheurs en psychologie ayant contribué aux connaissances relatives au Contrecoup du troisième quart, Greg Décamps et Elisabeth Rosnet ont publié une étude dans la revue scientifique Environment & Behavior (2005) dans laquelle ils montrent que ce contrecoup ne se manifeste pas obligatoirement par une dégradation de l’humeur et qu’il est fortement relié aux difficultés relationnelles pouvant survenir au sein des groupes isolés et confinés. L’étude est téléchargeable ici.

Translate »