Violences sexuelles en milieu sportif
Les adolescents et adultes ayant une pratique sportive intensive sont plus exposés que les non sportifs aux violences sexuelles, qu’il s’agisse d’agressions ou de discriminations à caractère homophobes. Mes travaux dans ce domaine visent à identifier les déterminants sportifs et contextuels de ces agissements tout en étudiant les réactions psychologiques et statégies de faire-face des sportifs qui y sont confrontés
Quelques travaux sur le sujet :
Rapport ministériel « Etude des violences sexuelles dans le sport en France »
Ce rapport publié en 2009, présentant les résultats de l’enquête confiée par le Ministère des Sports à l’Université de Bordeaux, constitue la seule étude de référence française sur le sujet. L’étude montre qu’environ 17% des sportifs français déclarent ou pensent avoir subi des violences à caractère sexuel dans le cadre de leur pratique sportive. Elle montre également que dans la majorité des cas, les violences sont dites « horizontales », c’est à dire commises par des sportifs envers d’autres sportifs.
Etude « Les agressions sexuelles en milieu sportif » publiée dans la revue Science et Motricité
Cette étude menée auprès d’étudiants en STAPS propose une terminologie des violences sexuelles en milieu sportif ainsi qu’une méthode d’enquête permettant l’estimation de l’ampleur du phénomène.
Il y est notamment montré l’importance liée au fait de tenir compte des difficultés de réminiscence des sportifs exposés à de telles violences, ainsi que la nécessité de tenir compte de ces difficultés en proposant des modalités de réponse adaptés dans les enquêtes sur le sujet.
Thèse de doctorat : « Normativité de l’acceptation de l’homosexualité dans le sport »
La thèse d’Anthony METTE montre que le rejet des sportifs identifiés comme homosexuels constitue bien souvent un facteur de cohésion groupale au sein des équipes sportives. Ce rejet est dépendant de facteurs sportifs comme notamment la discipline mais varie également entre le sport masculin et le sport féminin. Les attitudes de l’entraineur vis à vis de l’homosexualité seraient l’un des déterminants les plus importants de l’acceptation de l’homosexualité et constituent une piste prioritaire permettant d’envisager la mise en place d’actions de sensibilisation ou prévention.